Les jours qui suivirent le bal de clôture de la fête de la chasse avaient été particulièrement pesants. Dès le lendemain, Erik Warcross avait fait convoquer ses deux filles pour leur exposer le contenu de la lettre et son désarroi. Durant tout leur entretien, Alyna n’avait pas dit un mot, des cernes sous les yeux. Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit à l’idée de ce qui l’attendait. Mary n’avait pas réussi à retenir ses larmes : ses deux filles allaient partir, l’une pour se marier, l’autre pour rejoindre la capitale. Ils seraient séparés et elle craignait qu’ils ne se revoient plus. Erik avait tenté de la rassurer, non sans mal. La perspective de ce qui allait advenir était bien incertaine. Mais une chose était certaine : dans deux jours, elles seraient parties.

L’ensemble du manoir fut extrêmement agité. Les préparatifs du départ occupaient Nan et Mary qui tenaient à ce que les jumelles ne manquent de rien. Les malles furent chargées à bloc : vêtements, bijoux, brosse et autres souvenirs qui leur rappellerait la maison. Erik insista pour que chacune des filles parte avec sa monture et cette perspective réconforta quelque peu Alyna. Cette dernière ne pouvait plus faire un pas sans la présence du garde rouge arrivé avec le message. L’homme ne passait pas inaperçu dans les couloirs de Forestcave et, bien qu’elle ait été tentée de s’en défaire, celui-ci ne lui avait opposé qu’un mur de silence. Elle s’était donc résignée à sa présence.

Lorsque le jour fatidique arriva, Alyna était déjà dans la cour vêtue d’un ensemble de cavalerie et d’une cape de voyage. Son regard dévorait la forêt environnante, gravant chaque arbre, chaque branche, chaque souffle du vent dans sa mémoire. Il avait été décidé que les deux sœurs partiraient en même temps. Cela rendrait les adieux plus faciles, du moins chacun l’espérait sans réellement le croire. Les malles avaient été chargées sur un chariot et les écuyers préparaient les montures. La cour était en effervescence.

Avant la semaine de festivités, la vie doucereuse que menait Alyna et Elyra était rythmée par leurs leçons et leurs jeux d'enfant. Mais l'arrivée du gouverneur sur les terres forestières de la famille Warcross avait sonné le glas de leur enfance. En effet, en l'espace de quelques jours, les deux jumelles s'étaient vues courtisées malhabilement par Léandre, puis menacées, forcées au mariage, enlevées. Heureusement, les plans d'Erold Crighton avaient tous étaient déjoués, l'un après l'autre. Mais ce n'était pas tout, l'arrivée de la délégation de Nörse à Forestcave et la rencontre d'Elyra avec le prince héritier des monts gelés avait métamorphosé cette dernière.

La jeune fille qu'elle était et ses rêves d'indépendance avaient fondu comme glace au soleil pour laisser entrevoir la jeune femme qu'elle était devenue en connaissant pour la première fois l'amour, sentiment doux et puissant qui l'avait transformée, et avait achevé de faire basculer sa vie dans le monde des adultes, avec tous les problèmes que cela impliquait. Ainsi, fiancée lors du bal à Léoric Warflame, prince de son cœur, elle avait réalisé que sa sœur ne l'accompagnerait pas sur les routes en direction du nord, mais que cette dernière partirait pour le sud, en direction de la capitale du royaume d'Aurora.

La perspective de cette séparation lui avait été douloureuse mais se heurtant à la résignation de son double pour son propre sort, elle ne se révolta pas. Il faut dire qu'elles avaient toujours tout partagé, joies et peines, inséparables dans un monde où les hommes et leurs lois faisaient tout pour dresser un mur entre elles, fusionnelles.

Depuis l'annonce de leur père au lendemain de la fête, elles avaient été bien occupée, les préparatifs de leurs voyages respectifs accaparant tout leur temps et celui de la maisonnée qui était en ébullition. Les princes de Nörse étaient pressés de rentrer sur leurs terres enneigés où les appelait leur devoir et la reine ayant laissé un court délai à Alyna pour la rejoindre à Hightower. Elyra s'était constituée une petite cassette, modeste, essentiellement constituée de robes chaudes, de cape de fourrures et de livres. Naturellement, quelques bijoux y avait été ajoutés et son père avait insisté pour qu'elle parte avec le jeune étalon qui était le sien. Sa dot s'ajoutant ensuite aux bagages.

Durant ces deux jours de préparatifs hâtés, Elyra avait eu de très rares occasions de voir son fiancé et si leurs rencontres avaient toujours empli son cœur d'une joie immense, son humeur générale était à la mélancolie. Et elle cherchait à passer autant de temps que possible en compagnie de sa jumelle avant l'inéluctable séparation.

La nuit précédent le départ, partageant le même lit pour la toute dernière fois, Elyra n'avait pas réussi à trouver le sommeil, observant les traits de sa sœur pour les graver dans sa mémoire. Certes, elles se ressemblaient tant que son reflet la lui rappellerait mais elles avaient des différences et c'était elles qu'Elyra capturait de son regard scrutateur. Elles avaient longuement bavardé, imaginant ce que serait leurs vies à partir du lendemain. Et l'aube les avait retrouvées tendrement enlacées dans les bras l'une de l'autre.

Elyra avait passé une tenue de voyage confortable pour rendre la chevauchée de la journée moins désagréable. Bien qu'habituée aux journées de chasse, elle n'avait jamais quitté Forestcave. Dans la cour du manoir, les chevaux avaient été sellés déjà quand elle descendit, rejoignant sa jumelle pour venir doucement prendre sa main avec délicatesse. Était-elle prête à l'épreuve qui les attendait ? Certainement pas. Et malgré tous ces efforts pour se rappeler combien le prince Léoric la rendait heureuse, dire adieu à Alyna semblait un prix bien fort à payer pour la future princesse du nord.

L’aube s’était levé sur un paysage frissonnant. Léoric n’aurait su dire si cela était dû au temps ou bien à l’ambiance glaciale de ces derniers jours. Le contenu de la lettre envoyé par Ravenna Dragonbreak – et qui lui avait été bien sûr transmise par Erys – avait été un véritable coup de tonnerre. Depuis, toute la maisonnée était en effervescence. Le prince n’avait guère eu l’occasion de s’entretenir avec sa fiancée, mais leurs brèves rencontres étaient toujours une source de joie. Il n'ignorait pas que le départ lui serait particulièrement difficile. Mais il devait avouer que Nörse lui manquait. Il était sensible à la beauté des forêts, mais la neige et les montagnes, le froid et la glace lui étaient bien plus familier. Comme de vieux compagnons de route qu’il avait hâte de faire découvrir à sa future épouse.

Ce matin-là, il était déjà dans le feu de l’action. Vêtu d’un manteau bleu fourré et les mains gantées, Léoric donnait des consignes sur la préparation des montures. Ses ordres claquaient avec précision et il se chargea lui-même de sceller son cheval ainsi que celui d’Elyra. Après avoir installé la selle et vérifié les attaches, il tourna la tête vers la porte principale où se tenaient les deux jumelles côte à côte. Il croyait être face à un tableau de maître. Leur ressemblance était frappante et pourtant, elles étaient si différentes. Derrière Alyna se tenait une ombre rouge qu'il avait - évidemment - placé sous l'étroite surveillance d'Erys. Le prince secoua la tête, malheureusement il ne pouvait pas sauver Alyna. Du moins, il ne le pouvait plus.

Après avoir donné ses derniers ordres, il se dirigea vers la porte d’un bon pas. Il s’inclina légèrement devant les jumelles Warcross :

« Mesdemoiselles. Tout est bientôt prêt pour notre départ. Le moment des adieux approche... »

Léoric avait l'air désolé d'annoncer la nouvelle. Il ne savait trop que faire, si ce n'était leur rendre le moment moins difficile par de fausses promesses. Il ignorait s'il serait en mesure de les tenir ou si l'avenir leur permettrait de se retrouver, mais il l'espérait avec la plus grande sincérité.

« Nous ferons en sorte de vous inviter au mariage Mademoiselle Alyna. Quant à moi, je vous souhaite bonne chance. »

Le vent du matin caressait doucement les visages des deux sœurs alors qu'elles se tenaient dans la cour du manoir familial, prêtes à entamer un nouveau chapitre de leur vie. Elyra sentait le poids de l'avenir peser sur ses épaules, mêlé à la tristesse de devoir dire au revoir à sa sœur, sa compagne de toujours.

Elle pressa doucement la main d'Alyna dans la sienne, cherchant un réconfort dans ce geste simple mais chargé de tant de significations. Même si elles étaient sur le point de suivre des chemins différents, leur lien indéfectible ne pourrait jamais être brisé.

Les chevaux, fidèles compagnons de leurs aventures passées, attendaient patiemment, prêts à les emmener vers de nouveaux horizons. Mais pour l'instant, le moment était chargé d'émotion alors qu'elles se regardaient une dernière fois, s'imprégnant de l'image de l'autre pour emporter avec elles ce précieux souvenir.

Quand Léoric s'approcha pour les saluer et leur annoncer que l'heure du départ était proche, elle lui adressa un sourire marqué de l'empreinte du chagrin de la séparation. Ce n'était pas un adieu, juste un au-revoir.

Elyra savait que ce départ marquait la fin d'une époque, mais elle était déterminée à embrasser l'avenir avec courage et détermination, même si cela signifiait devoir laisser derrière elle sa sœur bien-aimée. Avec une profonde inspiration, elle se tourna vers Alyna, un sourire teinté de tristesse et de gratitude illuminant son visage.

"Peu importe où la vie nous mènera, nous serons toujours liées, ma chère sœur. Que nos chemins soient différents, notre amour restera inchangé. Je te promets de t'écrire aussi souvent que possible, et je serai toujours là pour toi, peu importe la distance qui nous sépare. Prends soin de toi, Alyna, et souviens-toi que tu seras toujours dans mon cœur."

Elle pressa brièvement sa main avant de se jeter à son cou pour la serrer dans ses bras, ne parvenant pas à réprimer les larmes qu'elle avait jusqu'à présent retenues avec vaillance.

"Tu vas tant me manquer..."

La veille au soir, Alyna et sa jumelle avait passé la nuit à discuter blotties l’une contre l’autre dans le même lit. Bien sûr, elle avait tout fait pour dissimuler ses inquiétudes ; bien sûr, Elyra n’avait pas été dupe, mais elle s’était prêtée au jeu et elles avaient gloussé en imaginant un avenir qui n’arriverait sans doute jamais. Et bien qu’elle ait été teintée de nostalgie, elle avait adoré cette soirée.

Aussi, c’est avec le cœur serrée qu’elle avait vu s’approcher le fiancé de sa jumelle. Comme l’exigeait les convenances, elle ploya le genou devant lui – plus rapidement que nécessaire peut-être –, avant de lui répondre dans un demi sourire : « C’est à vous que je devrais souhaiter bonne chance Monseigneur. Après tout, vous épousez ma sœur. » fit-elle avec une pointe de sarcasme avant de poursuivre : « Mais je vous remercie pour vos bons vœux. »

Elle se tourna finalement vers Elyra, prenant ses mains dans les siennes et les serrant avec force. La jeune femme n’avait aucune envie de la quitter et ses yeux se remplir aussitôt de larmes qui roulèrent sur ses joues en entant le discours de sa sœur. Elles se jetèrent dans les bras l’une de l’autre, se perdant dans cette étreinte, ne pouvant retenir leurs sanglots. Alyna hoqueta alors : « Je ne sais pas comment je vais faire sans toi Ely. Je t’en prie, écris-moi aussi souvent que possible et je tâcherai de faire de même en retour. » Personne ne pouvait rester insensible face aux adieux de deux sœurs qui ne s’étaient jusqu’alors jamais quittées. Les membres de la maisonnée peinaient à retenir leur émotion – en particulier le vieux maître des écuries, Gudolf, et Nan.

Elyra avait sourit tristement à l'échange entre sa sœur et le prince de Nörse qu'elle suivrait bientôt en quittant son foyer. Les deux jumelles avaient toujours su manier les mots avec autant d'adresse que les meilleurs soldats une lame. Et le sarcasme était le plus sûr des bouclier derrière cacher les émotions qui menaçaient de les submerger. Ce qui ne les empêcha nullement de bientôt s'écrouler dans les bras l'une de l'autre.

Dans l'étreinte chaleureuse de leur étreinte, Elyra et Alyna trouvèrent un réconfort précieux, un refuge contre les tourments de l'incertitude et de la séparation imminente. Les mots pouvaient parfois sembler faibles face à la profondeur de leurs sentiments, mais dans cet instant, ils étaient superflus. Le simple fait d'être ensemble, de se soutenir mutuellement, suffisait à apaiser leurs cœurs tourmentés.

Elles restaient là, dans cet échange silencieux d'affection et de compréhension, se promettant tacitement de rester fortes malgré la distance qui allait les séparer. Leurs liens indéfectibles étaient plus forts que jamais, et même lorsque les mots leur manquaient, leur amour inconditionnel continuait de les unir.

Après un moment, elles se séparèrent doucement, leurs regards se tenant encore, empreints de toute la tendresse et de la complicité qui les caractérisaient. Puis, avec une détermination renouvelée, elles se tournèrent vers l'avenir qui les attendait, prêtes à affronter les défis à venir, ensemble et pour toujours.

Elyra se tourna vers les deux domestiques qui avaient joué le plus grand rôle dans leur éducation, le vieux maître des écuries et Nan, qu'elle vint enlacer une dernière fois, respirant l'odeur réconfortante de ses bras potelés, tentant de trouver les mots juste pour apaiser les sanglots qui secouait sa généreuse poitrine. Puis ce fut au tour de ses parents qui l'entourèrent de leurs bras protecteurs, mais elle savait qu'elle les reverrait bientôt, au jour de ses noces. Ce qui n'était pas aussi sûr pour Alyna. Aussi, quand leurs regards clairs se croisèrent à nouveau, Elyra dû retenir de nouvelles larmes de rouler sur ses joues et se détourna avec précipitation vers les princes de Nörse et son destin. Son cœur était lourd de chagrin en pensant à la distance qui allait bientôt la séparer de sa sœur jumelle, mais elle savait qu'elle devait rester forte, pour elles deux.

Les princes l'accueillirent avec respect et chaleur, prêts à la guider vers son nouveau foyer. Bien que le voyage à venir puisse être long et semé d'embûches, Elyra savait qu'elle ne serait jamais seule. Avec la force de sa famille derrière elle et le soutien de ses nouveaux compagnons, elle était prête à affronter ce qui l'attendait, avec courage et détermination.

L'étreinte lui sembla durer une éternité. Un moment d'accalmie sous les premiers éclats du soleil. Alyna offrit un sourire encourageant à sa soeur, se dirigeant à son tour vers les membres de sa maison pour un dernier au revoir. Tous s'inclinèrent devant elle avec respect avant de l'enlacer avec plus de familiarité. Gudolf lui broya presque les côtes en bougonnant des adieux, lui ordonnant de faire attention à sa posture lorsqu'elle monterait. D'un rire teinté de larmes, elle lui promit de toujours garder ce conseil en mémoire et de lui montrer la prochaine fois qu'ils se reverraient. Elle préférer conserver l'espoir d'éventuelles retrouvailles.

Quant arriva le tour de ses parents, elle se laissa bercer longuement, leur promettant de faire attention à elle. Oui, elle écrirait tous les jours si elle le pouvait. Et dès que possible, elle reviendrait les voir à Forestcave. Mary se tenait très dignement ; ces deux derniers jours il lui semblait avoir épuisé son stock de tristesse, et pourtant...

Alyna les embrassa avec tendresse avant de se détourner. Elle garderait toujours en mémoire la douceur de la forêt, le délice de se baigner presque nue dans les rivières l'été, la chaleur des bras de ses parents et l'amour qui les portait. En cet instant du départ, Alyna ne désirait rien de plus. Pourtant, elle se dirigea vers sa monture d'un pas volontaire se hissant avec souplesse sans profiter de l'aide proposé par son gardien silencieux. Elle avait peur, mais elle ne pouvait s'autoriser à le montrer. Pas maintenant alors que chaque pensée menaçait de l'engloutir dans des flots de larmes.

Léoric s'était tenu en retrait des derniers aurevoirs, y assistant en spectateur attentif. Toute son attention était focalisée sur Elyra et ses réactions. Il n’ignorait pas le lien qui liait les deux sœurs, lui-même aurait été dévasté à l’idée d’abandonner l’un de ses frères à un sort incertain. Il prit le temps d’aller saluer ses hôtes et de les remercier pour leur hospitalité, leur promettant de leur écrire lors du long voyage qui les conduirait à Nörse. Ils seraient évidemment conviés à la noce dès qu’ils auraient fixés une date. Léoric serra la main d’Erik Warcross puis s’inclina devant Mary, lui faisant un baise main : « Notre père sera ravi de vous savoir en bonne santé Madame. Je lui transmettrai vos amitiés. » lui promit-il avant de s’éloigner, ordonnant à sa suite de s’organiser pour le départ. La route serait longue jusqu’à Whitehall et il voulait arriver à l’auberge avant la nuit. Elyra aurait sans aucun doute besoin de se reposer.

Il accueillit sa fiancée, la main tendue, glissant ses doigts contre les siens – la seule fantasy qu’il se permettait avec elle. À ses yeux, Elyra était un ange ; une déesse descendue du ciel. Et voir la tristesse sur son visage lui nouait le ventre. Doucement, il l’aida à monter avec une impulsion de la main, veillant à ce que ses pieds soient bien dans les étriers : « Êtes-vous prête ? » demanda-t-il d’une voix calme.

Elyra avait observé l'allure de son fiancé alors qu'il remettait ses hommages à ses parents, la justesse de ses gestes, l'élégance et la force qu'il dégageait. Quand Léoric s'était approché d'elle pour l'aider à monter en selle, elle le gratifia d'un sourire tendre. Malgré la longue route qui les attendait, elle monterait en amazone, telle une dame de haute lignée, symbole de féminité, d'élégance et de grâce. Elle serait bientôt l'épouse d'un prince.

Le regard fier et déterminé de Elyra reflétait sa résolution alors qu'elle montait en selle avec grâce, prête à suivre son fiancé sur les chemins qui les mèneraient vers leur destinée. Elle se sentait honorée d'être l'élue du prince héritier de Nörse, consciente des attentes et des responsabilités qui pesaient désormais sur ses épaules. Mais malgré la pression, elle était déterminée à se montrer digne de cet honneur et à embrasser pleinement son nouveau rôle en tant qu'épouse royale. Elle savait que des défis l'attendaient, mais elle était prête à les affronter aux côtés de son fiancé, prête à faire tout ce qui était en son pouvoir pour lui apporter son indéfectible soutien.

Guidée par sa détermination et son amour pour Léoric, Elyra se lança dans ce nouveau chapitre de sa vie avec confiance et courage, prête, elle l'était. Prête à quitter définitivement l'enfance. Prête à le suivre. Prête à faire face à tout ce que le destin leur réservait.

"Je suis prête."